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Quand industrie rime avec chauffage

Quand industrie rime avec chauffage from TIP TOP PRODUCTIONS on Vimeo.

Emission de solutions
«Il nous faut trouver le mode de chauffage qui consommera le moins possible d’énergie fossile, car celle-ci va devenir de plus en plus rare » explique Benoît Dujardin, responsable du réseau de chaleur de Dalkia, à Dunkerque. Cette société récupère la chaleur produite par une aciérie et l’achemine vers plus de 6000 logements d’habitation et 200 bâtiments. Des hottes de captation d’air chaud ont été installées dans l’usine et transmettent la chaleur à un circuit d’eau via un échangeur. Ce procédé permet de satisfaire 70 % des besoins de chauffage des bénéficiaires (la production est complétée à hauteur de 30 % par les chaufferies au gaz et au fuel des bâtiments) et représente, selon Benoît Dujardin, l’un des modes de chauffage les moins chers de France.
Emission de solutions, 15 avril 2011

Repères
Selon les données des Centres d’études techniques de l’Equipement (CETE), 427 réseaux de chauffage urbain d’une puissance supérieure à 3,5 MW sont en service en France et desservent 2,1 millions d’équivalents-logements, dont plus de la moitié de logements sociaux. 67% de la chaleur distribuée est fournie par les énergies fossiles (dont 49 % pour le gaz naturel) et seulement 29 % à partir d’énergies renouvelables et de récupération : ordures ménagères, géothermie, bio masse, bois. L’objectif des pouvoirs publics est de porter en 2020 la part des énergies renouvelables et de récupération à au moins 50%, voire 75%. La récupération de la chaleur industrielle représente une des solutions pour atteindre ces objectifs. Les villes de Dunkerque et Saint-Pol-sur-Mer bénéficient depuis déjà 25 ans d’un réseau alimenté par la chaleur dissipée lors de la fabrication de l’acier dans l’usine d’Arcelor-Mittal. Ce réseau produit près de 140 000 MWh par an pour 105 grands utilisateurs. Des canalisations s’étendant sur 46 km au total alimentent 4000 logements sociaux, 2000 logements privés, 90 bâtiments tertiaires publics (bâtiments communaux, lycées, centre hospitalier…) et plus de 40 bâtiments tertiaires privés (commerces, polyclinique, église…). Le réseau a été doté d’une seconde unité de captation en avril 2008, ce qui permet d’augmenter la quantité d’énergie récupérée. La seule vraie limite de ce dispositif réside dans la proximité nécessaire entre le site industriel et les lieux de consommation – quelques kilomètres au plus, au delà les déperditions d’énergie sont dissuasives. Les municipalités de Dunkerque et Saint-Pol-sur-Mer ont reçu en 2009 le prix Global District Energy Climate Awards attribué par l’Agence internationale de l’énergie.
Infos pratiques
Des précisions sur le site de la ville de Dunkerque
ville-dunkerque.fr/fr/entreprendrea-dunkerque/reseau-de-chauffage-urbain/index.html