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Construire une route durable

Construire une route durable from TIP TOP PRODUCTIONS on Vimeo.

Émission de solutions
« Une route, c’est du bitume à base de pétrole et des peintures avec solvants pour le marquage au sol. Il existe néanmoins des solutions alternatives », annonce Xavier Bricout, ingénieur chimiste du groupe Colas. Le tapis de bitume peut être remplacé par un revêtement végétal et la peinture avec solvants par une peinture à l’eau. Aximum, une filiale du groupe Colas, a également développé une machine de marquage routier électrique. Par ailleurs, l’ergonomie a été repensé afin d’offrir plus de confort au conducteur et de permettre une utilisation de l’engin pour les travaux urbains et routiers. Émission de solutions, 27 avril 2010.

Repères
L’entretien et le développement du réseau routier français nécessitent chaque année 200 millions de tonnes de granulats, 3,5 millions de tonnes de bitume et 2 millions de tonnes de liants hydrauliques (des ciments spécialisés), selon le Centre d’information sur le ciment et ses applications (Cimbeton). Des ingénieurs du groupe Colas ont calculé que la fabrication et la pose d’une tonne d’enrobé bitumineux – un revêtement courant composé de granulats, de sable et de bitume – représente 30 à 60 kg d’équivalent CO2. Sur le long terme, la construction de route serait moins polluante que le trafic routier, d’après le groupe Colas. En trente ans, les émissions liées à la circulation sont 10 à 400 fois – selon l’intensité du trafic – plus importantes que la construction du support routier.

Agissons ensemble
Il existe déjà de nouveaux procédés de construction de route. Certains bitumes utilisent des matières premières renouvelables issues de résidus organiques en provenance de l’agriculture. L’un d’entre eux, baptisé Végécol, permet d’abaisser la température de fabrication des enrobés de 40°C et de consommer ainsi moins d’énergie.
Le matériel fait également l’objet de certaines améliorations. Le groupe Colas a mis au point Élise, une machine de marquage routier 100 % électrique. Son autonomie est de 7 à 9 heures de travail, avec un temps de recharge de la batterie évalué à 6 heures. Selon Colas, la consommation d’énergie est divisée par dix par rapport à une machine à moteur thermique, et le budget d’entretien par trois.

Roulons pour l’avenir
Les routes de demain profiteront des procédés en cours d’expérimentation. Plusieurs exemples : le bitume dépolluant contenant une couche de titane qui absorbe l’oxyde d’azote, le bitume qui lutte contre les ornières et repousse l’échéance de la réfection, le bitume fabriqué à basse température, l’utilisation de granulats issus du recyclage, les glissières de sécurité en bois. Le succès de ces solutions dépendra de leur impact réel sur l’environnement et de leur coût final pour les collectivités.

Infos pratiques
Aximum
41, boulevard de la République
BP76
78403 Chatou cedex
Tél. : 01 30 15 69 00