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L’hybride ça change la route

L'hybride ça change la route from TIP TOP PRODUCTIONS on Vimeo.

Émission de solutions
En ville, à faible vitesse, une voiture hybride permet de rouler sans produire ni bruit ni pollution. Elle est aussi suffisamment polyvalente pour rouler sur autoroute. La technologie hybride induit de significatives économies de carburant, en plus d’améliorer la qualité de l’air et de la vie en ville. En attendant les voitures électriques de série, les véhicules hybrides représentent la première solution aux problèmes posés par le transport routier.
Émission de solutions, 9 octobre 2009

Repères
Les motorisations alternatives, comme l’électrique, ne sont pas si neuve. C’est aussi vrai pour le moteur hybride inventé au début du XXe siècle. La compagnie de l’ingénieur français Louis Krieger, un pionnier de la voiture électrique, en tentant de conjuguer les avantages du moteur thermique et du générateur électrique, a mis au point le premier véhicule hybride. Mais sans succès auprès du public. Dans les années 1950, la technologie hybride a attiré un autre passionné d’automobile, Auguste Gonnet, avec la fabrication d’une voiture roulant à l’électricité en ville et à l’essence sur la route. Ses motivations étaient très en avance sur l’esprit de l’époque, le créateur voulant lutter contre la pollution urbaine. Après une tentative ratée dans les années 1970, le moteur hybride resurgit au Japon au milieu des années 1980, suivi dix ans plus tard d’une première production en série.

Agissons ensemble
La technologie hybride associe un moteur à combustion à l’essence et prochainement au gazole, à un moteur électrique, lequel puise son énergie dans une batterie. La chaîne de traction électrique est utilisée seule lorsque le véhicule roule à faible vitesse. Elle peut aussi apporter un surplus de puissance lors d’une franche accélération.
Les batteries sont rechargées par le moteur thermique, mais elles stockent surtout de l’énergie récupérée lors des freinages. C’est ici que réside l’essentiel de l’économie d’énergie. L’hybride permet ainsi d’importantes économies de carburant en usage urbain. Sur route, ses performances tutoient celles d’un moteur à essence classique. Par conséquent, elles se révèlent inférieures à la consommation d’un diesel.
Au niveau environnemental, l’hybride n’est pas non plus la panacée. Ses puissantes batteries, composées de métaux assez ou très polluants supposent d’importants efforts de recyclage. Leur très fort voltage peut aussi représenter un problème, notamment pour les personnels d’intervention. D’ailleurs, les pompiers français ont récemment été sensibilisés à ce danger.

Roulons pour l’avenir
Une deuxième formule de motorisation hybride consiste à confier la traction du véhicule au seul moteur électrique. Un petit moteur thermique recharge au besoin les batteries et le réservoir d’essence fournit une autonomie supplémentaire… D’autres modèles récents permettent de recharger les batteries sur secteur, ce qui réduit encore les recours au moteur thermique pour animer le générateur électrique. Sont également en préparation une association diesel-électricité qui combinera le meilleur des deux technologies. Les progrès techniques et un engouement commercial récent encouragent les constructeurs à décliner une version hybride pour leurs nouveaux modèles. Ce cercle vertueux fera sans doute baisser les prix.

Infos pratiques
Il est difficile de mesurer exactement les économies de carburant d’un véhicule hybride. Tout dépend de l’usage, du style de conduite et surtout, du nombre de kilomètres parcourus en milieu urbain. Selon les constructeurs, la consommation peut baisser de 10 % à 50 % par rapport à un véhicule de puissance équivalente. Ces gains sont à mettre en parallèle du prix assez élevé du véhicule : entre 18 000 € et 27 000 € pour les deux principaux modèles disponibles en France.